Sangkhlaburi

Sangkhlaburi


L’une des régions les plus sauvages, les plus inexplorées et les plus éloignées des sentiers battus de Thaïlande se trouve étonnamment proche de la folie métropolitaine de Bangkok, à quelques heures de bus seulement. Sangkhlaburi, une petite ville située dans un coin reculé de l’ouest de la province de Kanchanaburi, est entourée de jungle, de lacs, de chutes d’eau et de villages tribaux. Les touristes y sont très rares. Pourtant, la région abrite de nombreuses attractions, tant naturelles qu’artificielles. Un temple englouti au milieu d’un réservoir, par exemple, ou un énorme pont en bois. Le plus attrayant, cependant, est l’authenticité de tout cela. Non seulement le tourisme de masse, mais aussi le développement local excessif semblent avoir épargné Sangkhlaburi pour l’instant. La proximité du Myanmar et les coutumes traditionnelles des Môns, le groupe ethnique dominant, contribuent à la polyvalence culturelle de la ville. Dans l’ensemble, Sangkhlaburi est l’un des districts thaïlandais les plus intéressants à explorer.

Attractions principales

L’Uttamanuson Bridge

Remarquez les groupes de touristes agglutinés près d’un pont en bois. Symbole fort de Sangkhlaburi, cet ouvrage agréablement suspendu à la rivière Songkaria mesure 850 m de long. Il est baptisé Uttamanuson Bridge et détient le record de kilométrage parmi les ponts en bois de toute la Thaïlande. Achevée par les Môn au cours du siècle dernier, la construction répond à un besoin de désenclavement : le village de Wang Kha ne sera plus isolé du reste du pays. Depuis le pont, la vue sur les collines environnantes est magique au coucher du soleil. C’est pour cette raison que les flâneurs attendent le moment du crépuscule pour l’immortaliser en photo.

Paisible à souhait, l’Uttamanuson Bridge se prête à une promenade à deux. En vertu de son statut de « zone piétonnière », les motos et les voitures n’ont pas le droit d’y circuler, mais doivent emprunter un autre pont en dur.  On ne peut que féliciter les autorités de cette règlementation qui préserve le côté touristique du pont, mais se justifie aussi par sa fragilité. Pour information, un tronçon du pont s’est effondré en 2013 par suite des gros orages, et les habitants se sont pliés en quatre pour le rétablir.

Les ruines du temple Saam Prasob

Par temps sec, vous pourrez profiter d’une excursion en bateau sur le fleuve Songkaria. Une occasion d’explorer le temple bouddhiste Wat Saam Prasob ou plutôt, devrait-on dire, ses épaves. Les Birmans l’ont construit dans les années 1950 aux abords du lac Khao Lem. Mais lorsque les ingénieurs thaïlandais ont mis en place le barrage de Javiralongkorn, ils n’ont pas tenu en compte l’impact de l’infrastructure sur les riverains. Le lieu de culte a été englouti par les eaux du lac.

Le village Môn

Envie d’expérience culturelle ? Prenez la route en direction du village Wang Kha, le fief des Môn. L’ethnie conserve fièrement ses traditions. Les habitations sont dressées sur pilotis, les pêcheurs continuent de ravauder leurs filets, et la journée des femmes est rythmée par la cueillette, la collecte de bois de chauffe et le tissage. Même si les jeans de marque se multiplient, signe d’une jeunesse anticonformiste et s’identifiant au progrès, vous verrez que le bourg a dans l’ensemble un caractère authentique.

Les Môn ont bâti des temples impressionnants à la gloire de Bouddha. Situé sur un éperon rocheux, le Wat Chedi Putthakaya mérite le détour pour sa sublime façade en béton ornée de dorures. Il a été inauguré en 1982. Le grand chedi doré est une heureuse imitation de celui du temple de Mahabodhi à Bodhgaya, la ville sacrée de l’Inde. Vous apprécierez certainement le point de vue sur le lac et les environs. En franchissant l’entrée principale, jetez un regard attentif aux deux imposantes statues de Singha, des divinités de la saga bouddhiste. Une visite guidée du Wat Chedi Putthakaya vous permettra d’apprendre des récits sur le premier moine du village, qui répond au nom de Luang Phaw Uttama.

Parmi les autres monuments notables de Wang Kha, on vous recommande de passer par le Wat Wang Wiwekaram, qui se trouve juste à un jet de pierre du Wat Chedi Putthakaya. Il s’agit d’un temple-monastère banal comme on en rencontre partout au Pays du Sourire. D’aucuns lui reprocheront l’absence d’intérêt historique, vu que c’est une récente construction qui a remplacé un ancien temple noyé sous les eaux du lac Khao Lem. Le Wat Môn, pour l’appeler autrement, a cependant une particularité : sa chapelle principale abrite un cercueil où est conservée jusqu’à ce jour la dépouille de Luang Phaw Uttama.

Le parc national de Khao Lem

Dans les environs de Sangkhlaburi, le sanctuaire faunique de Khao Lem est un but d’excursion qui satisfera à coup sûr les amateurs de pleine nature. Il se trouve sur la route 323. La richesse de la vie sauvage vous laissera sans voix : des mammifères aussi variés que les cerfs aboyant, les gaurs, les tigres, les éléphants d’Asie et les sangliers vivent librement dans le parc. Pour mettre toutes les chances de votre côté, faites-vous accompagner par un ranger local qui saura repérer la trace des animaux et vous indiquer les meilleurs postes d’observation.

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